Les antisémites ne sont pas ceux qu’on croit

Et les « sémites » ne sont  plus ceux (sic) qu’ils étaient.

Comme suite à mes deux blogs sur l’antisémitisme et la Résistance palestinienne, une révélation/0pinion  intéressante de Haaretz que je résume ci-après :

La semaine dernière s’est tenue à Tel Aviv une conférence internationale contre l’antisémitisme organisée par  le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli.

Les participants attendus étaient  des dirigeants d’organisations juives du monde entier, de hauts responsables israéliens, des institutions luttant contre l’antisémitisme, des représentants officiels de pays amis et la direction de Yad Vashem [Musée de la Shoah à Jérusalem]. Au lieu de quoi, furent invités les leaders des partis d’extrême droite européens transformant l’événement en scandale.

Cette malencontreuse initiative a entraîné de nombreuses annulations, notamment de la part de représentants d’organisations juives à l’étranger, du président du Congrès juif européen, du grand rabbin des Congrégations hébraïques unies de Grande-Bretagne et du Commonwealth, des dirigeants de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste et de la Ligue anti-diffamation, ainsi que du responsable allemand de la lutte contre l’antisémitisme, entre autres. Le président israélien, Isaac Herzog, qui devait présider la cérémonie d’ouverture, a choisi de se distancier de l’événement.

La conférence s’est donc retrouvée avec des représentants de l’extrême droite et du populisme européens aux côtés des membres du gouvernement et de la Knesset israéliens.

Non seulement Israël ne protège pas les Juifs du monde entier de l’antisémitisme, mais il l’encourage en privilégiant officiellement ses relations avec l’extrême droite européenne au détriment de ses relations avec la diaspora.(fin de citation/édition).

L’extrême droite française était représentée par le  Front National (ex Rassemblement National fondé par J.M. Le Pen connu pour sa négation de la Shoah). Bardella qui présidait la délégation française a notamment déclaré dans son intervention : « Nous devons faire preuve de lucidité face à la menace islamiste : c’est le totalitarisme du XXe siècle, c’est notre ennemi commun . Il veut conquérir la civilisation occidentale. Vous combattez ici le Hamas, tandis que nous combattons ses partisans sur le sol français ». Déclaration qui donne le ton de la conférence, et lui a, probablement valu à son auteur d’être reçu par Netanyahu avant son retour en France.

Dans l’une des chroniques reproduites dans mon livre, « Le conflit israélo palestinien du sionisme chrétien à l’état palestinien »,  dont je ne me rappelle plus le titre, je me souviens avoir écrit ce qui suit : Les nations européennes ne pouvant plus supporter la présence des Juifs parmi elles, surtout depuis la fin du 19ème siècle, ont fini par les « vomir » en Israël. Aujourd’hui ces mêmes nations ne peuvent plus supporter les musulmans en leur sein et cherchent désespérément où les vomir. La haine du Musulman a pris la relève de celle du Juif et sans avoir disparu, l’antisémitisme européen prend un autre visage : l’islamophobie.